Gestion obligataire total return : tirer parti d’un large univers d’investissement
Il serait réducteur de résumer les obligations à un rendement faible pour un risque faible. Les obligations se composent aujourd’hui de sous-classes d’actifs très diverses qui permettent d’atteindre différents objectifs, telles que la préservation du capital, mais aussi la croissance du capital ou des revenus. Une approche total return peut permettre d’exploiter pleinement le potentiel d’une classe d’actifs large et variée, plutôt qu’un de ses sous-ensembles.
La plupart des investisseurs se tournent vers les stratégies obligataires total return dans le but de générer une performance ajustée du risque attractive sur le long terme. Pour y parvenir, il nous paraît essentiel de bâtir un portefeuille composé de multiples types de facteurs de risque et de le gérer de manière active. Concernant la gestion de notre stratégie Global Strategic Bonds , nous nous attachons à construire un portefeuille structurellement diversifié, investi dans des actifs obligataires liquides et reposant sur une budgétisation prudente des risques.
Trouver le bon équilibre
La gestion du risque fait partie intégrante de notre approche de l’allocation d’actifs. Nous nous efforçons de maîtriser la volatilité, car en règle générale, les investisseurs ne cherchent pas à ce que l’allocation obligataire corresponde à la partie la plus risquée de leur portefeuille global.
Cela ne signifie pas pour autant qu’il ne s’agit pas d’une stratégie à forte conviction. Nous sommes convaincus que nous pouvons générer des performances attractives grâce à une approche flexible visant à exploiter les différentes opportunités et à faire preuve de sélectivité, plutôt qu’en nous cantonnant à un indice de référence donné. Nous accordons beaucoup d’importance à la mise en œuvre de stratégies actives fondées sur des convictions et destinées à surmonter l’agitation à court terme, et non à essayer de tirer profit des moindres fluctuations des marchés.
Nous savons que le cycle économique évolue constamment et que les performances des différentes classes d’actifs varient au fil du temps. L’allocation d’actifs n’est donc pas aussi simple qu’il y paraît. Il convient tout d’abord de définir la phase actuelle du cycle économique pour réussir à prendre de l’avance sur le marché et sélectionner les bons actifs au bon prix. Ensuite, il faut garder à l’esprit que des événements de marché hautement imprévisibles peuvent survenir à tout moment.
Gérer une stratégie total return dans un environnement de marché changeant ne revient pas à prévoir l’imprévisible. Il s’agit en revanche de rechercher les meilleurs investissements à long terme en s’appuyant sur des faits, et de faire preuve de suffisamment de souplesse pour s’adapter aux fluctuations des marchés.
Simplicité et transparence
La gestion obligataire dite total return, flexible ou encore non contrainte, est un vaste concept qui couvre des stratégies très diverses en matière de complexité et d’objectifs. Certains segments de l’univers obligataire actuel sont plus complexes et exotiques que les obligations traditionnelles. Ils peuvent certes générer des rendements intéressants et bien performer dans un contexte d’appétit pour le risque, mais une concentration excessive de ces titres peut aussi exposer les investisseurs à un risque plus important que prévu.
C’est pourquoi ces derniers ont toujours intérêt à savoir ce qui se cache derrière chacune des stratégies dans lesquelles ils investissent. Nous privilégions la simplicité et la transparence afin de limiter les mauvaises surprises. Cette approche reflète notre philosophie d’investissement selon laquelle les investisseurs ne cherchent pas nécessairement à obtenir des rendements obligataires impressionnants, mais plutôt à optimiser la performance totale tout en minimisant les pertes tout au long du cycle économique.
Notre stratégie s’apparente en quelque sorte à un portefeuille des « meilleures idées ». Nous nous appuyons sur notre expertise à l’échelle mondiale, notamment nos ressources obligataires considérables, pour trouver des idées d’investissement dans le segment obligataire et y appliquer notre cadre de gestion propriétaire pour en extraire les opportunités les plus intéressantes.
Ce cadre divise l’univers d’investissement en trois catégories de sous-classes d’actifs et définit l’allocation entre ces différentes catégories en fonction des conditions économiques et de marché qui prévalent, ainsi que des valorisations.
La première catégorie correspond aux actifs défensifs. Il s’agit des actifs les mieux notés, les plus liquides et les plus sensibles aux variations des taux d’intérêt. En d’autres termes, les obligations d’État traditionnelles.
La deuxième catégorie est celle des actifs intermédiaires. Il s’agit de titres de crédit Investment Grade de grande qualité. Sur une base qualitative, nous incluons les obligations d’État des pays européens périphériques, compte tenu des spreads de crédit actuels associés à ces actifs.
Les actifs dynamiques constituent la dernière catégorie. Il s’agit des actifs s’apparentant aux actions telles que la dette à haut rendement et la dette des pays émergents (que ce soient des obligations d’état ou le crédit). Pour plus de simplicité, nous définissons les actifs dynamiques comme ceux présentant le risque de crédit ou le risque de défaut le plus important.
Fig.1 : Représentation simplifiée de l’allocation d’actifs tout au long du cycle
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