Deux minutes pour s’informer sur les marchés financiers
Que faut-il retenir ?
Les marchés boursiers internationaux se sont repliés en début de semaine dernière face aux craintes que la hausse du nombre de cas de coronavirus ne freine la croissance mondiale et ne gèle la réouverture des économies. Ils se sont ensuite redressés, la saison de publication des résultats des entreprises et les données économiques continuant à être porteuses de bonnes nouvelles. L'Inde a recensé le nombre de cas journaliers de coronavirus le plus élevé de tous les pays, tandis que le Japon semble vouloir instaurer un nouvel « état d'urgence » ciblé pour tenter de juguler la récente flambée de contaminations à l'approche des Jeux olympiques. Parallèlement, le nombre de demandes d'allocations chômage est tombé à son plus bas niveau depuis un an aux États-Unis, sur fond de signes de reprise de la première économie mondiale.
Dans le monde
Selon la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) Christine Lagarde, l'économie de la zone euro s'est vraisemblablement contractée au premier trimestre (T1), mais les données laissent entrevoir une reprise de la croissance au T2. Toutefois, Mme Lagarde a précisé que la persistance de taux élevés de coronavirus ainsi que la prolongation et le resserrement des mesures de confinement en Europe « continuaient de freiner l'activité économique à court terme ». La BCE a maintenu ses taux d'intérêt inchangés, le principal taux de dépôt restant à -0,5 %. La banque a récemment intensifié ses achats d'obligations et prévoit que ce rythme va se poursuivre, tout en indiquant dans un communiqué qu'il pourrait être « réajusté si nécessaire pour maintenir des conditions de financement favorables ».
Le chiffre de la semaine
52 %
Le président américain Joe Biden s'est engagé à réduire d'ici à 2030 les émissions de gaz à effet de serre des États-Unis de 50 à 52 % par rapport aux niveaux de 2005, ce qui constitue une accélération par rapport à l'engagement du président Barack Obama qui prévoyait une réduction de 26 à 28 % d'ici à 2025. À l'occasion de la tenue d'un sommet mondial, plusieurs autres pays ont également revu à la hausse leurs engagements en matière de lutte contre le changement climatique, notamment le Japon qui a déclaré vouloir réduire ses émissions de 46 % d'ici à 2030 par rapport aux niveaux de 2013. L'Union européenne a annoncé un nouvel objectif de réduction d'au moins 55 % d'ici à 2030 par rapport aux niveaux de 1990, objectif qu'elle a déclaré vouloir rendre juridiquement contraignant.
Éclairage
Taxe Tobin
Taxe sur les transactions financières proposée par l'économiste James Tobin dans les années 1970, à l'origine pour dissuader les spéculateurs sur le marché des changes, mais élargie depuis à d'autres activités comme le trading à haute fréquence ou le négoce d'obligations et d'actions entre établissements. Les partisans de cette taxe estiment qu'elle permettrait de stabiliser les devises et les taux d'intérêt, tandis que ses opposants considèrent qu'elle finirait par ralentir la croissance économique. L'idée de créer une taxe Tobin aux États-Unis a été évoquée dans un article récent co-écrit par l'économiste George Akerlof, époux de la secrétaire d'État américaine au Trésor Janet Yellen.
Prochaines échéances
La Banque du Japon se réunira mardi pour décider de l'évolution des taux d'intérêt, suivie mercredi par la Réserve fédérale américaine. Une estimation préliminaire du PIB américain au T1 sera publiée jeudi, de même qu'une série d'indicateurs concernant la zone euro, dont les indices du climat économique, industriel et des services. Vendredi sera communiquée une estimation préliminaire de l'inflation et de la croissance du PIB au T1 dans la zone euro. La Chine publiera le même jour ses derniers indices des directeurs d'achat.
Avertissement
Avertissement sur les risques