Gilles Guibout, responsable des actions européennes chez AXA IM, commente l’évolution des marchés actions en Europe en mai
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En mai, les marchés actions européens ont baissé et ont finalement abandonné un peu de la très bonne performance enregistrée au cours des cinq derniers mois. Si aux Etats-Unis, la négociation entre républicains et démocrates sur le relèvement du plafond de la dette a été au centre de nombreux débats, ce sont surtout les données macroéconomiques qui ont retenu l’attention. La dégradation des indicateurs d’activité industrielle, tant en Europe qu’aux Etats-Unis, indique que le resserrement des conditions financières se diffuse graduellement et que le ralentissement de l’économie s’accélère, d’autant plus que la reprise en Chine semble moins vigoureuse qu’attendue.
La bonne tenue des activités de service et le marché de l’emploi qui reste bien orienté ne suffisent pas à rassurer les investisseurs puisque cela fait craindre que l’inflexion tant attendue des politiques restrictives des banques centrales ne soit finalement retardée.
Seule l’émergence des perspectives de croissance offertes par le développement de l’Intelligence Artificielle (IA), alimentée entres autres choses par le relèvement inattendu des objectifs de Nvidia, acteur clé des semiconducteurs pour les calculs complexes, a permis aux marchés d’actions internationaux de limiter la baisse.
Sur le mois, le DJ Eurostoxx dividendes réinvestis recule de 2,51 %. A l’exception de la technologie, en particulier les segments liés aux semi-conducteurs, au premier rang pour profiter de l’essor de l’IA, tous les secteurs sont en baisse. La consommation de base et l’immobilier souffrent, particulièrement pénalisés par la remontée des taux à 10 ans défavorables aux titres à duration longue, tout comme l’énergie, touchée par la faiblesse des prix du pétrole et du gaz.
Au cours des prochaines semaines, le marché devrait rester volatil dans l’attente d’indications plus claires sur les développements à venir. Economique tout d’abord, pour comprendre quel pourrait être l’impact sur les résultats d’entreprises du ralentissement en cours. Financier ensuite, pour voir quelles seront les prochaines décisions des banques centrales quant à l’évolution de leur politique monétaire, afin de déterminer ce que devrait être le multiple de valorisation approprié.
A ce stade, il nous semble encore prématuré d’anticiper une hausse des multiples de valorisation et le ralentissement économique en cours nous laisse circonspect quant à la probabilité d’une révision à la hausse généralisée des résultats d’entreprises.
Dans ce contexte, nous demeurons fidèles à notre stratégie de diversification et nous continuons à privilégier les sociétés combinant capacité à ajuster les prix, bonne visibilité sur leurs perspectives de croissance grâce à une exposition sur des thématiques porteuses, et structure financière solide.
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