Gilles Guibout, responsable des actions européennes chez AXA IM, commente l’évolution des marchés actions en Europe en juin
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Après un mois de mai en baisse, les marchés actions se sont ressaisis en juin, clôturant ainsi d’une belle manière un semestre de sensible progression. Les signes de ralentissement de l’économie se sont pourtant multipliés, davantage en Europe qu’aux Etats-Unis, tandis que les données chinoises demeuraient faibles.
Compte tenu d’une inflation sous-jacente qui demeure forte, les Banques centrales ont, pour la plupart, poursuivi leur politique de hausse des taux directeurs et ont adopté un discours assez ferme quant à la nécessité de lutter contre la pression inflationniste.
Si la Fed a décidé de faire une pause dans son cycle de progression des taux, la BCE envisage à court terme une nouvelle hausse, tandis que la Bank of England a augmenté ses taux de manière plus importante qu’escompté face au ralentissement encore modéré de l’inflation. Enfin, sur le plan géopolitique, la tentative de putsch en Russie n’a pas joué sur le sentiment des investisseurs.
Sur le mois, le DJ Eurostoxx dividendes réinvestis progresse de 3,81 %. Le contexte de taux a été favorable au secteur bancaire mais ce sont les secteurs de la distribution et de l’automobile qui affichent la plus forte progression sur le mois. A contrario, les secteurs défensifs des télécommunications, de la santé et de la consommation alimentaire affichent les plus mauvaises performances mensuelles, de même que l’immobilier pénalisé par la hausse des taux.
Au cours des prochaines semaines, les premiers résultats semestriels devraient être suivis de très près par des investisseurs avides de déceler les possibles signes de ralentissement de l’activité sous l’effet du durcissement des conditions de financement. En Europe, les sociétés pourraient surprendre négativement sur leurs perspectives de fin d’année compte tenu d’un taux de change euro-dollar qui devient beaucoup moins favorable.
En fonction des messages délivrés à cette occasion, nous pourrions finalement assister aux premières révisions à la baisse des perspectives de résultats annuels de la part des analystes qui jusque-là, malgré les révisions à la baisse de la croissance mondiale, n’avaient dans l’ensemble que très peu ajusté leurs attentes.
Nous considérons toujours que la visibilité reste faible à ce stade, et qu’il est prématuré d’anticiper une hausse des multiples de valorisation.
Dans ce contexte, nous demeurons fidèles à notre stratégie de diversification et nous continuons à privilégier les sociétés combinant : capacité à ajuster les prix, dotées d’une bonne visibilité sur leurs perspectives de croissance grâce à une exposition sur des thématiques porteuses, et structure financière solide.
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