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Commentaire de marché

Gilles Guibout, responsable des actions européennes chez AXA IM, commente l’évolution des marchés actions en Europe en mars


Après une hausse soutenue en début d’année, les marchés actions ont marqué le pas et clôturent le mois de mars sur une quasi-stabilité. Cette performance cache cependant une évolution erratique, avec un repli marqué sur la première partie du mois à la suite de l’émergence de craintes sur le système bancaire, avant de rebondir fortement sur la seconde moitié du mois grâce à l’intervention massive des banques centrales et des régulateurs. Aux Etats-Unis, trois banques régionales ont dû faire face à des difficultés majeures : Silvergate a annoncé la liquidation de ses activités, Silicon Valley Bank a procédé à une augmentation de capital et des cessions d’actifs pour couvrir les pertes de son portefeuille de Treasuries tandis que Signature était fermé par le régulateur. Ce risque bancaire s’est ensuite propagé à l’Europe, où Crédit Suisse a été sous pression après que son principal actionnaire a déclaré ne pas vouloir participer à une éventuelle augmentation de capital, obligeant l’autorité fédérale de surveillance des marchés financiers et la Banque nationale suisse à forcer le rapprochement avec UBS.

Sur un plan macroéconomique, les chiffres sont restés soutenus, l’OCDE révisant même ses prévisions de croissance mondiale à la hausse à +2,6 % pour l’année. Du côté des banques centrales, la FED a procédé à un nouveau relèvement de +25bps de son taux directeur, en indiquant la fin proche du cycle de hausse des taux. La BCE a, de son côté, remonté ses taux de +50bps comme attendu, relevé ses prévisions de croissance et abaissé celles sur l’inflation. 

Sur le mois, le DJ Eurostoxx dividendes réinvestis parvient finalement à afficher une très légère progression de 0,38 %. La détente des taux longs, induite par la crise bancaire et le risque de récession, a profité aux secteurs défensifs (santé, services aux collectivités, consommation de base) comme aux secteurs de croissance (technologie, consommation discrétionnaire). A l’inverse, le secteur financier a été le plus pénalisé, tout comme les secteurs cycliques des matériaux et de l’énergie, compte tenu des craintes de ralentissement.

Tandis que l’inflation sous- jacente reste élevée, l’émergence d’un risque sur le système bancaire et plus généralement les premiers effets visibles de la forte remontée des taux depuis un an, engendrent encore davantage de fébrilité chez les investisseurs et devraient entretenir de la volatilité sur les marchés actions. Une stabilisation de la situation devrait prendre du temps afin de juger de l’impact de cette crise sur l’économie réelle et sur les trajectoires attendues des hausses de taux. Le début des publications de résultats du premier trimestre sera également l’occasion d’apprécier l’impact de la crise bancaire et du resserrement des conditions de crédit sur une croissance économique jusque-là toujours solide. 

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