Les taux bas et la réglementation restent les défis les plus importants pour les assureurs selon une enquête AXA IM
Point clés
- Les assureurs cherchent à améliorer les rendements de leurs investissements en optimisant le coût en capital.
- Les contraintes réglementaires jouent un rôle clé dans leurs stratégies d'investissement.
- Les assureurs ne voient pas l’investissement en gestion passive comme une solution pour répondre à leurs défis.
Malgré la normalisation attendue des taux d'intérêt à moyen terme, une enquête1 d'AXA IM auprès des CIO de 122 compagnies d'assurance confirme que les taux bas et la réglementation restent les deux principaux défis que les assureurs doivent affronter pour leur portefeuille d'investissement (75 % et 47 %, respectivement). L'incertitude politique et la volatilité des marchés (avenir de l'Europe/Brexit) ont représenté 43 % des réponses.
Les assureurs cherchent à améliorer les rendements de leurs investissements en optimisant le coût en capital
Afin de répondre aux défis liés aux rendements, l'enquête confirme les tendances observées ces dernières années : 59 % des participants prévoient d'avoir davantage recours à des classes d’actifs alternatifs, principalement dans les stratégies obligataires, 38 % d'utiliser une allocation d'actifs plus tactique, et 36 % de générer une diversification plus grande dans leur portefeuille obligataire traditionnel.
L’intention d’investir dans des classes d’actifs alternatifs est particulièrement importante chez les assureurs français puisque 67% des répondants confirment leur intention d’augmenter leur utilisation d’investissements alternatifs en 2017.
Près de 40% des répondants ont cité « l’externalisation d’une plus grande portion de leur portefeuille » comme impact direct de Solvabilité II sur leurs portefeuilles, une approche souvent utilisée pour avoir accès à des classes d'actifs ou des expertises non traditionnelles. Pour les assureurs français il s’agit même du troisième impact de Solvabilité II sur les portefeuilles, après la réduction du profil de risque de l'ensemble de leurs portefeuilles et la réduction du gap de duration.
Dans le même sens, 53% des répondants ont affirmé qu’ils n’envisagent pas de réduire le nombre d’asset managers externes dans la gestion de leurs portefeuilles comme conséquence de la législation Solvabilité II.
Bettina Ducat, Global Head of Product, Retail and Institutional Development (PRID) chez AXA IM a déclaré : « Nous observons une demande considérable de tous nos segments de clientèle, particulièrement sur le marché des assureurs, pour nos stratégies moins liquides voire illiquides comme un moyen d’obtenir un rendement supplémentaire. ».
Florence Dard, Responsable du Client Group France chez AXA IM a précisé : « Cet appétit pour des expertises alternatives illiquides se traduit par une dynamique de collecte soutenue de la part des assureurs français sur nos stratégies de dette d’’infrastructure, de dette immobilière et de crédit alternatif. »
Mathilde Sauvé, Responsable des Solutions Institutionnelles chez AXA IM a ajouté : « Les actifs illiquides peuvent apparaître comme le « deal parfait » pour les assureurs, mais cela repose sur la capacité des gérants d'actifs à investir rapidement tout en sélectionnant les meilleures opportunités sur le marché.
Une autre alternative et nouvelle tendance que nous observons, est une demande accrue pour les stratégies de « total return », qui peut être la solution pour ceux qui cherchent à obtenir des résultats grâce à une allocation tactique des actifs couplée à une atténuation des risques. »
Florence Dard, Responsable du Client Group France chez AXA IM a déclaré : « C’est également du côté de la diversification géographique que les assureurs trouvent des solutions pour améliorer le rendement de leur portefeuille obligataire traditionnel. Un mouvement observé en France l’année dernière et qui devrait se poursuivre puisque 39% des assureurs français envisagent d’augmenter leur allocation d’actifs en titres obligataires libellés en devises étrangères contre seulement 15% en titres obligataires domestiques. »
Les contraintes réglementaires sont un facteur clé pour les stratégies d'investissement des assureurs
40 % des personnes interrogées estiment que le Capital de solvabilité requis (SCR) est un facteur plus important que l'analyse risque/rendement traditionnelle. La réglementation est clairement dans le radar des assureurs en ce premier trimestre 2017, comme le confirment les 47 % des participants à l'enquête qui ont placé la réglementation parmi les défis importants.
L'enquête montre également que certaines des conséquences souhaitées de Solvabilité II ont commencé à émerger : 53 % des sondés ont noté une meilleure gestion des risques grâce à l'amélioration de leur gestion actif/passif (ALM), plus précisément une baisse du gap de duration de leur portefeuille. De même, un peu plus de la moitié (52 %) des assureurs ont réduit le profil de risque de l'ensemble de leurs portefeuilles, une conséquence logique des exigences de fonds propres de solvabilité pour les actifs risqués traditionnels comme les actions.
Selon Mathilde Sauvé, Responsable des Solutions Institutionnelles chez AXA IM : « Le durcissement de la réglementation a profondément modifié le cadre des prises de décisions pour les assureurs. Plus de la moitié des assureurs sondés estime qu’il est compliqué d’opérer sous la nouvelle règlementation, mais ce sont surtout les compagnies d’assurance de petite taille qui sont les plus impactées; 72 % des petits assureurs2 ont en effet spontanément exprimé des difficultés. Nos résultats soulignent l'importance pour les assureurs de rechercher des actifs ou des stratégies qui constituent le compromis idéal entre rendements supérieurs et coût en capital (SCR) raisonnable, à l'image des créances sénior et des dettes privées. »
« Au Royaume-Uni plus particulièrement, la règle de la prime d'adossement (« matching adjustment ») est au cœur des efforts des assureurs retraite, qui cherchent des actifs affichant des rendements supérieurs et pouvant être inclus dans ces portefeuilles, même si une dose de structuration sera peut-être nécessaire pour y parvenir. »
Ce que les assureurs attendent de leurs gestionnaires d'actifs
Près de 70 % des assureurs sondés ont indiqué que la capacité d'un gestionnaire d'actifs à proposer des stratégies pour capter du rendement était un critère « très important » ou « important », malgré les coûts réglementaires élevés de certaines classes d'actifs à haut rendement sous Solvabilité II. Deux autres critères de grande importance sont l'expérience du gestionnaire d'actifs pour opérer dans le respect d'un budget SCR (59 %) et ses capacités en matière d'ALM (65 %). Les assureurs exigent des capacités de reporting Solvabilité II détaillé de la part de leurs gestionnaires d'actifs et ils sont 57 % à considérer ce critère comme « très important » ou « important ». Le défi lié au reporting Solvabilité II est exacerbé par le passage vers plus de classes d'actifs alternatifs.
Selon Bettina Ducat, Global Head of Product, Retail and Institutional Development chez AXA IM : « AXA IM partage la conviction selon laquelle ces domaines d'expertise sont nécessaires pour être un partenaire solide en matière d'investissement mais aussi d’opération. En outre, nous estimons qu'il est essentiel d'être en mesure de construire nos solutions en fonction des caractéristiques particulières de chaque assureur ; les solutions standards ne conviennent pas à tout le monde et les gestionnaires d'actifs doivent pouvoir proposer des solutions sur mesure. »
Aucun changement vers les stratégies passives pour les assureurs
À la différence d'autres types d'investisseurs, le passage à des investissements en gestion passive ne figure pas parmi les répercussions de Solvabilité II pour la majorité des assureurs (56 %). Cela fait bien écho au fait que 59 % des assureurs devraient augmenter leur allocation en investissements alternatifs, 33 % en actifs illiquides et que 38 % envisagent d'avoir plus recours à une allocation d'actifs tactique.
Bettina Ducat, Global Head of Product, Retail and Institutional Development chez AXA IM conclut : « Dans un contexte de durcissement de la réglementation et d’environnement financier incertain et complexe, une gestion d'investissement active et agile s’impose comme un impératif pour atteindre ses objectifs d’investissement. Comme l'explique un assureur, nous sommes toujours dans une phase de transition avec Solvabilité II et l'approche de nouvelles réglementations comme la norme IFRS 9 et la directive PRIIPS. Ces changements auront des répercussions importantes sur les assureurs qui gagneraient à choisir un partenaire disposant de la palette de compétences nécessaires pour les aider à aborder ces évolutions dans les meilleures conditions possibles. »
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