Comment va se comporter la gestion obligataire « Total Return » en 2022 ?
L’année 2021 a été assez difficile pour les obligations. La situation économique a été contrastée, avec d’une part un solide rebond de la croissance du PIB et d’autre part une inflation inégalée depuis des décennies qui a suivi la réouverture progressive des économies. Aussi, les marchés se sont focalisés sur la politique des banques centrales, les hausses de taux d’intérêt et la réduction progressive des programmes d’achat d’actifs.
Dans un tel environnement, les actifs « sensibles à la duration » ont, sans surprise, souffert en 2021. Toutefois, certaines classes d’actifs se sont nettement mieux comportées, comme les obligations spéculatives à haut rendement – portés par la perspectives de peu de défauts et le resserrement des spreads de crédit. Aussi, les points morts d’inflation se sont bien comportés, alimentés par une hausse de l’inflation qui s’est avérée plus durable que ce que prévoyaient les banques centrales. Le scénario a été plus compliqué pour les marchés émergents qui ont notamment souffert du regain de volatilité en Asie, en particulier dans le secteur immobilier chinois. Avec l’ensemble de ces éléments, voici 5 bonnes raisons d’aborder 2022 avec optimisme et opportunisme.
1 Les attentes du marché vis-à-vis de la politique monétaire semblent excessives
Les banques centrales envisagent de normaliser leur politique pour lutter contre l’inflation mais elles doivent veiller à ce que la croissance reste vigoureuse. Par conséquent, alors que le marché anticipe 4 hausses de taux de la Fed aux États-Unis, les banques centrales pourraient décevoir le marché en se montrant moins accommodantes. Aussi, nous restons également convaincus que l’inflation devrait se résorber en 2022. Alors, malgré le durcissement des conditions de financement et les hausses de taux à venir (la Banque d’Angleterre a d’ailleurs déjà relevé les siens en décembre 2021), nous restons à l’affut de sources d’opportunités qui se présenteront ; en effet, plus le marché est agressif en « pricant » les hausses de taux dans les valorisations, plus les opportunités d’investissement seront nombreuses.
2 Rendements plus élevés, portage plus élevé
La valorisation de moins en moins onéreuse des obligations dans leur ensemble devient un argument d’achat, même si les investisseurs institutionnels, par exemple, sont moins sensibles aux niveaux de valorisations car ils doivent détenir des obligations d’État de bonne qualité pour des raisons réglementaires.
Le timing reste clé et de nombreux investisseurs seront prudents quant à l’éventualité d’une poursuite de la hausse des rendements. Au premier trimestre 2021, tout le monde s’attendait à ce que les rendements des bons du Trésor américain à 10 ans franchissent la barre des 2 % mais ces derniers ont plafonné à 1,75 %. Ainsi, il y a un niveau auquel le caractère « bon marché » des obligations ne fait plus résister les investisseur, créant ainsi une solide demande technique pour la classe d’actifs, en particulier si la reprise économique connaît de nouvelles difficultés.
N’oublions pas non plus que le resserrement des spreads de crédit se situe à des niveaux historiques suite à la reprise observée depuis mars 2020, et plusieurs investisseurs voient tout potentiel de « repricing » comme un signal d’achat.
3 Il est très rare que les obligations enregistrent des performances négatives pendant plusieurs années de suite
En 2021, les obligations d’État des marchés développés ont toutes enregistré une performance négative sur l’ensemble de l’année, un phénomène assez rare. Quand on regarde les bons du Trésor américain au sens large, 2021 n’a été que la cinquième année de performance négative depuis la création de l’indice en 1978 (soit 44 années civiles). Plus remarquable encore, ils n’ont jamais connu plusieurs années consécutives de performances négatives. En fait, les années qui suivent une performance négative ont tendance à faire état d’un solide rebond : en 1995, le marché des bons du Trésor a enregistré une performance de +18,5 %, tandis qu’en 2000, 2010 et 2014, il a affiché respectivement +13,4 %, +5,9 % et +6,0 %1 . Bien qu’il soit bien entendu impossible de garantir un tel scénario en 2022, la même logique prévaut, à savoir qu’un mouvement de correction tend à être suivi d’une reprise. À cet égard, les marchés émergents constituent une autre classe d’actifs à surveiller après une année 2021 difficile. La confiance des investisseurs vis-à-vis des titres obligataires est assez faible en ce début d’année 2022. Nous ne serions pas surpris que ces derniers ne créent une surprise à la hausse !
4 L’appétit pour le risque reste solide
Nous pensons que les taux de défaut des obligations spéculatives à haut rendement devraient rester proches de leurs niveaux planchers historiques et que la Fed ne resserrera pas trop rapidement sa politique monétaire. Globalement, l’appétit pour la classe d’actifs devrait rester soutenu compte tenu du niveau de rendement plus élevé que sur le marché Investment Grade. Sur le plan de l’offre et de la demande et d’un point de vue technique, des facteurs favorables nous semblent se dessiner puisque 80 à 120 milliards de dollars2 d’obligations High Yield pourraient devenir Investment Grade dans un avenir proche. Cela signifie que ces gros émetteurs sortiront de l’indice Haut Rendement pour devenir des émetteurs IG.
5 Flexibilité et marges de manœuvre
Une approche diversifiée et flexible de l’investissement obligataire peut générer des performances ajustées du risque attrayantes sur l’ensemble d’un cycle économique. La latitude dont bénéficie une stratégie flexible non contrainte nous permet d’accéder à l’ensemble du spectre obligataire qui regorge d’opportunités ; nous utiliserons nos marges de manœuvres pour piloter nos budgets de risques et nos allocations sur les titres que nous jugerons les plus à même de performer en 2022, et bien au-delà.
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Gestion obligataire non contrainte « TOTAL RETURN »
L’approche non contrainte – ou flexible – est indépendante d’un indice de référence et permet au gérant de construire un portefeuille en fonction de ses convictions.
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