En France, les enfants sont prudents avec leurs économies #AXAIMVoices

AXA Investment Managers a mené une étude¹ sur la façon dont les jeunes de 8 à 15 ans perçoivent l’argent et son utilisation en France mais aussi dans cinq autres pays : Espagne, Hong Kong, Italie, Royaume-Uni et Singapour.

Principaux enseignements en France :

• les enfants de 8 à 15 ans sont conscients de la valeur de l’argent et de l’importance de l’épargne,
• ils créent leurs habitudes d’épargne assez jeunes,
• mais ils sont peu enclins à prendre des risques.

« Les jeunes générations sont les investisseurs de demain, et cette étude nous permet de mieux comprendre leurs attitudes et attentes futures. Les enseignements de cette enquête révèlent la précocité des enfants dans ce domaine, leur curiosité, leurs aptitudes aux questions d’épargne. Nous sommes impatients de voir l’évolution de ces enseignements dans le temps et comment ils seront en mesure de nous orienter, le moment venu, dans la création de solutions adaptées aux besoins de cette nouvelle génération d’investisseurs », a commenté Bettina Ducat, responsable du développement et de l’offre chez AXA IM.

En France, des enfants conscients de ce que représente l’argent

• Huit enfants sur dix reçoivent de l’argent en guise de cadeau à différentes occasions (anniversaire, Noël …).
• Près de 2/3 des enfants interrogés reçoivent régulièrement de l’argent de poche.
• 37 %  déclarent avoir été « rémunérés » pour la réalisation de tâches domestiques ou de petits boulots.

• 92 % des 8-15 ans déclarent recevoir de l’argent de leurs parents et 68 % de leurs grands-parents.
• Parmi les 8-15 ans interrogés, un enfant sur deux préfère recevoir de l’argent plutôt qu’un cadeau à son anniversaire.

• Cette propension augmente avec l’âge : entre 8 et 11 ans ils ne sont que 33 % à préférer de l’argent alors que les 14-15 ans sont 68 %. Le changement s’effectue donc vers l’âge de 12-13 ans.

• Les enfants reçoivent en moyenne 7,83 euros d’argent de poche par semaine soit plus de 400 euros par an.

Et ailleurs… 

>> Dans les cinq autres pays interrogés, l’argent provient essentiellement des parents.

>> L’argent de poche semble être une pratique plus courante à Hong Kong et à Singapour avec respectivement 88 % et 84 % des enfants interrogés qui en reçoivent régulièrement.

>> A Hong Kong les enfants préfèrent recevoir des cadeaux plutôt que de l’argent (61% vs. 39%) à leur anniversaire.

>> Les enfants des autres pays reçoivent plus d’argent de poches que les jeunes Français.

L’écart entre l’Europe et l’Asie peut s’expliquer par le fait que les familles européennes ont généralement plusieurs enfants au sein de leur foyer, alors qu’à Hong Kong, la majorité des foyers est constituée d’un seul enfant, notamment en raison du coût de la vie. Par ailleurs, l’argent de poche couvre des dépenses telles que le titre de transport par exemple. Le salaire minimum à Singapour est, quant à lui, plus élevé que celui des autres pays interrogés, ce qui peut également expliquer la différence de montant.

En France, des enfants et adolescents déjà sensibilisés à l’épargne

• 72 % des jeunes de 8 à 15 ans déclarent posséder un compte bancaire sur lequel ils déposent leurs économies, ouvert par leurs parents. Ces derniers ont donc conscience du rôle qu’ils peuvent jouer pour sensibiliser leurs enfants à la notion d’argent. Ils déclarent par ailleurs les inciter à économiser dans l’objectif d’apprendre à gérer leur argent (67 %) ainsi qu’à préparer leur avenir (46 %).
• Les 8-15 ans n’ont cependant pas encore pleinement conscience de l’objectif de leurs parents puisqu’ils pensent économiser pour pouvoir s’acheter des friandises ou des petits jouets (57 %) ou quelque chose de cher (48 %). Seuls 41 % des enfants interrogés pensent économiser pour apprendre à gérer leur argent.

• Même s’ils sont nombreux à posséder un compte bancaire, les enfants n’ont pas pour autant abandonné leur tirelire ! 70 % en conservent une dans un endroit sûr.
• Ils sont par ailleurs 85 % à déclarer qu’épargner est la bonne chose à faire.
• Enfin ils commencent à être autonomes dans la gestion de leur argent puisque 74 % des jeunes Français vérifient régulièrement le montant de leurs économies :
  • 56 % comptent leur argent pour savoir combien ils ont mis de côté.
  • 43 % font des points réguliers sur leur situation financière avec leurs parents,
  • 22 % consultent leurs relevés bancaires.
• Cette relative autonomie pourrait se développer grâce aux outils digitaux puisqu’un enfant sur six est déjà capable de consulter son solde sur internet ou sur une application mobile.

Et ailleurs… 

>> Les jeunes asiatiques sont également nombreux à posséder des comptes bancaires (76 % pour Hong Kong et 75 % pour Singapour). C’est moins commun en Italie (42 %).

>> Dans les pays interrogés, les enfants sont conscients que leurs parents les incitent à économiser pour leur apprendre à gérer leur argent.
C’est ainsi à chaque fois la première raison évoquée lorsqu’on les interroge sur la raison de leurs économies.

>> 53 % des 8-15 ans interrogés dans les six pays (France incluse) déclarent garder leur argent dans une tirelire à la maison.

>> 83 % des 8-15 ans interrogés dans les six pays estiment qu’épargner est la bonne chose.

>> Les jeunes asiatiques (Hongkongais et Singapouriens) sont déjà assez autonomes dans la façon dont ils gèrent leur argent puisqu’ils ne sont en moyenne que 29 % à faire appel à leurs parents pour obtenir de l’information, alors qu’ils sont déjà en moyenne 45 % à consulter leur livret d’épargne. Tout comme les Français, ils sont un sur six à consulter leurs soldes sur internet.

Et demain… investisseurs ou toujours épargnants ?

• En France, les 8-15 ans semblent manquer de clés pour savoir comment gérer leur argent. 72 % déclarent ne pas avoir de cours ou d’activité sur la meilleure façon de gérer leur argent à l’école.

• Pour autant, 68 % des enfants répondent préférer recevoir deux euros dans trois semaines plutôt qu’un euro tout de suite, ils ont donc déjà conscience de la relation entre le temps et l’argent.
• Ils restent cependant prudents et peu enclins à prendre des risques : 68 % des enfants préfèrent conserver leur argent dans un endroit sûr plutôt que prendre le risque de le perdre en cherchant à le faire fructifier. Cela représente même 82 % des adolescents de 14-15 ans.
• Enfin, interrogés sur ce qu’ils aimeraient inventer pour améliorer le quotidien, 40 % des jeunes Français répondent qu’ils souhaiteraient pouvoir guérir les maladies. Ils ne sont que 7 % à vouloir inventer une solution pour faire fructifier leur argent, une préoccupation moins forte en France que dans les autres pays.

Et ailleurs…

>> A Hong Kong, Singapour et au Royaume-Uni, la moitié des enfants estime apprendre des choses sur l’argent à l’école.

>> A Singapour, un enfant sur deux préfère recevoir un euro tout de suite plutôt que deux euros dans trois semaines. Près d’un quart des enfants de 14-15 ans interrogés dans les six pays sont prêts à prendre le risque de perdre de l’argent s’ils ont une chance de le faire fructifier (11 % en France).

>> Lorsqu’on les interroge sur ce qu’ils aimeraient inventer pour améliorer le quotidien, faire fructifier son argent est une préoccupation assez importante à Singapour (20 %), en Espagne (16 %), ou au Royaume-Uni (18 %).

« Il est intéressant de voir qu’en France, les enfants sont sensibilisés relativement tôt à la notion d’épargne, grâce à leurs parents, l’éducation financière semblant ne pas être enseignée sur les bancs de l’école. Les enfants ne sont cependant pas prêts à prendre de risques avec leur argent, une caractéristique très française qu’on observe de manière encore plus forte chez les adultes² puisque seuls 9 % des Français sont prêts à prendre des risques pour obtenir un bon rendement, alors qu’ils sont 31 % en Asie (Hong Kong et Singapour).

Le digital dans la gestion autonome de l’argent commence déjà à émerger. Il sera intéressant de voir comment cette tendance évolue au cours du temps.

Enfin les enfants semblent avoir d’autres préoccupations que celle de faire fructifier leur argent. Dans quelques années, ils réaliseront peut-être que leur épargne peut leur permettre de financer des projets qui contribuent à rendre le monde meilleur. Il nous semble donc important de continuer à accélérer nos efforts afin de proposer davantage de solutions qui leur permettront, le moment venu, d’investir de manière responsable, afin de préparer ensemble un avenir durable », conclut Bettina Ducat.