Conséquences de la crise ukrainienne pour les marchés... et pour la lutte contre le changement climatique
Alors que la crise ukrainienne se poursuit, nous examinons ses conséquences potentielles sur l'économie mondiale, la transition vers l'objectif de zéro émission nette et les investisseurs. Face à la flambée des prix de l'énergie et à la priorité croissante accordée à la sécurité énergétique, le passage aux énergies renouvelables est plus que jamais d'actualité, mais cette transition aura bien entendu un coût. Nous pensons toutefois que le processus de transition vers le « zéro émission nette » pourrait présenter une multitude de nouvelles opportunités pour les investisseurs, et qu'un avenir plus durable est essentiel pour générer de la croissance économique et des performances financières sur le long terme.
Quelles sont les conséquences de la crise ukrainienne sur l’économie mondiale ? Une récession est-elle à craindre ?
Le bilan humain de l'invasion de l'Ukraine par la Russie est effroyable et a conduit les pays occidentaux à imposer de lourdes sanctions à l'encontre des dirigeants russes, ainsi que de certaines banques et de quelques oligarques. L’impact économique dans son ensemble sera toutefois ressenti de façon bien plus large. Qualifiant cette guerre de « catastrophe », la Banque mondiale a estimé qu'elle nuirait à la croissance économique.1 Elle a déclaré que le conflit aurait « de profondes répercussions économiques et sociales, bien au-delà de l'impact immédiat qu'il a déjà sur la vie et les moyens de subsistance des habitants du pays ».2
Suite à l'invasion et à la hausse de l'inflation, notamment celle des carburants et des produits alimentaires, le Fonds monétaire international a revu à la baisse ses prévisions concernant la croissance mondiale. Selon ses estimations, la croissance devrait passer de 6,1 % en 2021 à 3,6 % en 2022 et 2023, soit respectivement 0,8 et 0,2 point de pourcentage de moins que ses prévisions de janvier.3 Nos propres prévisions sont encore inférieures, à 3 % et 2,9 %, les banques centrales accélérant progressivement leurs plans de resserrement monétaire (hausse des taux d'intérêt conjuguée à l'arrêt/la réduction des mesures d'assouplissement quantitatif) malgré la dégradation des perspectives de croissance.
Les marchés financiers, ainsi que certains responsables de banques centrales, évoquent la possibilité d'une récession. Mais cela dépendra beaucoup de l'évolution du conflit. Selon nous, les économies européennes seront les plus touchées et le PIB de la zone euro devrait se contracter au deuxième trimestre de l'année, mais pas au troisième. L'économie américaine s'est déjà contractée au premier trimestre, et la Chine risque de lui emboîter le pas au deuxième trimestre sous l'effet de la multiplication des cas de coronavirus, avant de se redresser par la suite. Au final, nous pensons que ces économies échapperont à une récession technique, c'est-à-dire à deux trimestres consécutifs de contraction économique, mais pour les économies européennes, Royaume-Uni compris, la partie est loin d'être gagnée.
Quel est l'impact de la crise sur le secteur mondial de l'énergie en termes d'approvisionnement et de prix ?
Les marchés de l'énergie font l'objet d'une volatilité considérable en raison de la crise ukrainienne. La Russie alimente l'Europe en gaz à hauteur de 45 % et est également un important fournisseur d'autres combustibles fossiles (pétrole et charbon).4 La réaction rapide et concertée qui a abouti à une série de sanctions à l'encontre de la Russie au lendemain de l'invasion a suscité des questions quant à la fiabilité de cet approvisionnement. Ces préoccupations ont été accentuées par le fait que la Russie a récemment suspendu ses livraisons à la Pologne et à la Bulgarie.
De son côté, la Commission européenne a publié REPowerEU, un plan d'action conjointe à l'échelle européenne en faveur d'une énergie plus abordable, plus sûre et plus durable. Le document décrit la possibilité de mettre un terme à la dépendance de l'Europe vis-à-vis du gaz russe « bien avant la fin de la décennie ».5 La stratégie prévoit une approche commune comprenant la diversification de l'approvisionnement en gaz, le renforcement de l'efficacité énergétique (réduction de la demande), l'augmentation du recours aux énergies renouvelables et la lutte contre les goulets d'étranglement dans les infrastructures.
Notre analyse suggère qu'à court terme, la production d'électricité à partir du charbon, qui produit davantage d'émissions de gaz à effet de serre, pourrait être intensifiée pour compenser la baisse à court terme de l'offre de gaz, moins polluante. Nous comptons néanmoins sur le fait que les effets négatifs à court terme (consommation accrue de combustibles fossiles) seront compensés par des effets positifs à long terme, à savoir une transition plus rapide vers les énergies renouvelables. L'invasion russe a également propulsé le prix du baril de pétrole au-delà des 100 dollars pour la première fois depuis sept ans, et il n'a cessé de grimper depuis.
Les prix se sont récemment repliés après la décision du président américain Joe Biden de débloquer un volume record de réserves, l'objectif étant de réduire les pénuries en matière d'approvisionnement et de freiner l'inflation. En outre, les inquiétudes concernant le ralentissement de la croissance chinoise lié au Covid-19 ont elles aussi suscité des pressions supplémentaires sur les prix du pétrole.
Compte tenu du contexte géopolitique tendu, la question du changement climatique se pose-t-elle aujourd'hui ?
Le réchauffement climatique est une réalité. Ce phénomène a, et continuera d'avoir, de graves conséquences pour les populations et la planète. Le changement climatique fait peser un risque considérable sur la santé, la sécurité alimentaire et l'intégrité de l'économie mondiale. La nécessité de prendre d'urgence des mesures s'est nettement accentuée, comme en témoigne la vague récente de phénomènes météorologiques extrêmes : températures record en Amérique du Nord, incendies de forêt en Méditerranée et en Californie, inondations dévastatrices dans certaines régions de Chine et d'Europe.6
Pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels comme le prévoit l'Accord de Paris de 2015, l'objectif de zéro émission nette de CO2 doit être atteint d'ici à 2050.7 Cela signifie qu'il faut radicalement réduire nos émissions de gaz à effet de serre et faire en sorte que le secteur énergétique mondial abandonne les combustibles fossiles au profit d'alternatives renouvelables plus écologiques.
Mais il s'agit d'un défi colossal dans la mesure où les principales sources d'émissions de gaz à effet de serre sont, entre autres, les transports (moteurs thermiques), la production d'électricité, l'industrie, l'agriculture et les immeubles commerciaux et résidentiels. En février 2022, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a publié sa plus récente analyse de la situation. Cet organe des Nations unies a averti que le monde risque d'être confronté à « de multiples catastrophes climatiques qui ne pourront être évitées au cours des 20 prochaines années », et ce, même si le réchauffement climatique reste limité à +1,5 °C. Il a ajouté que même le fait de dépasser provisoirement ce niveau aurait « de lourdes conséquences supplémentaires, dont certaines seraient irréversibles. Les risques pour la société augmenteront, y compris pour les infrastructures et les agglomérations côtières de basse altitude ».8
Si nous ne parvenons pas à mener à bien la transition vers une économie à faible émission de CO2, il n’y aura pas de croissance économique durable et nous compromettrons notre avenir.
Quelles sont les mesures prises pour lutter contre le changement climatique ?
Les États et un grand nombre d'entreprises privées ont intensifié leurs efforts pour lutter contre le changement climatique. En novembre 2021, les dirigeants du monde entier se sont réunis à Glasgow à l'occasion de la COP26 pour tenter d'agir en faveur d’un avenir plus durable. Une multitude d'objectifs et de projets ont été examinés, mais l'objectif principal était de confirmer l'intention de parvenir au « zéro émission nette » d'ici à 2050 afin d'être en mesure de remplir les objectifs ambitieux de l'Accord de Paris. Malgré l'absence regrettable des dirigeants de pays figurant parmi les plus gros pollueurs de la planète, des progrès ont tout de même été réalisés.
La version finale du Pacte de Glasgow pour le climat, signée par près de 200 pays, devrait permettre d'accélérer le rythme des mesures de lutte contre le changement climatique. En effet, d’ici la prochaine COP qui se tiendra à Charm el-Cheikh fin 2022, les États devront avoir proposé de nouvelles Contributions déterminées au niveau national (NDC) en faveur de la décarbonation, en mettant l'accent sur l'horizon 2030. Auparavant, la prochaine publication des NDC était prévue pour 2025. Et pour la première fois, l'accord prévoit un plan visant à réduire l'utilisation des combustibles fossiles, même si le communiqué final fait état, suite aux pressions exercées par l'Inde et la Chine pour en atténuer la portée, d'un engagement à « réduire progressivement » la production d'électricité à partir du charbon et non à y mettre fin.
Au sein du secteur privé, plus d’un cinquième (21 %) des 2 000 plus grandes entreprises cotées du monde, représentant près de 14 000 milliards de dollars de chiffre d’affaires, ont pris des engagements en faveur de l’objectif de zéro émission nette.9 Parmi elles figurent notamment des acteurs des principaux secteurs émetteurs de la planète, comme BP et Shell qui se sont toutes deux fixé cet objectif de zéro émission nette10 . D’autres secteurs comme l’industrie automobile transforment également leur offre de produits. Des entreprises comme Ford et Jaguar Land Rover se sont par exemple engagées à passer au tout électrique au cours des dix prochaines années, les constructeurs tentant de conserver une longueur d'avance et de répondre à la demande croissante des consommateurs.11 Les ventes mondiales de véhicules électriques ont atteint 6,75 millions d'unités en 2021, soit 108 % de plus que l'année précédente.12
En termes de politique publique, le contexte a considérablement évolué, soulignant la vigueur de l'engagement en faveur de l’objectif de zéro émission nette. Par exemple, on recense aujourd'hui environ 2 000 lois relatives au changement climatique à travers le monde, contre à peine 35 en 1990.13 Par ailleurs, d'après le groupe de réflexion sur le climat Ember, une cinquantaine de pays produisent désormais plus de 10 % de leur électricité à partir de l'énergie éolienne et solaire. La production d'électricité de source solaire a augmenté de 23 % en 2021 et celle tirée de l'énergie éolienne de 14 %, ce qui signifie que leur contribution combinée à l'approvisionnement mondial en électricité a également franchi la barre des 10 % pour la première fois.14
Quel impact la crise ukrainienne pourrait-elle avoir sur la transition vers le zéro émission nette ?
À l’heure actuelle, l’Union européenne (UE) importe 90 % de sa consommation de gaz, dont environ 45 % sont fournis par la Russie. La Russie représente aussi environ 25 % des importations de pétrole et 45 % de celles de charbon.15 De nombreuses personnalités politiques appellent déjà à la réouverture des centrales à charbon mises hors service pour tenter de réduire la dépendance de l'UE vis-à-vis de la Russie en ce qui concerne son approvisionnement en énergie.
Ce sentiment d’urgence est compréhensible, voire nécessaire, mais les conséquences sur l’environnement pourraient être catastrophiques si les actions de la Russie devaient entraîner la remise en service de centrales alimentées par des combustibles fossiles, au risque de compromettre le rythme et la qualité de notre processus de transition vers une économie mondiale durable. Nous pensons que les arguments en faveur de la transition énergétique n'ont jamais été aussi pertinents et que chaque proposition visant à retarder l'abandon des combustibles fossiles doit être examinée avec la plus grande rigueur.
L'invasion de l'Ukraine par la Russie a profondément perturbé les marchés de l'énergie et accéléré l'ambition de l'UE de réduire sa dépendance vis-à-vis des combustibles fossiles russes. La Présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a appelé à prendre des mesures d’urgence pour limiter l’impact de la hausse des prix de l’énergie, diversifier l’approvisionnement en gaz et accélérer la transition vers une énergie propre.
Le plan proposé par la Commission européenne vise précisément à rendre l'Europe indépendante des combustibles fossiles russes bien avant 2030. Baptisé REPowerEU, ce plan cherchera à diversifier l’approvisionnement en gaz, à accélérer l’introduction de gaz renouvelables et à remplacer le gaz dans le chauffage et la production d’électricité. L'UE estime pouvoir réduire des deux tiers sa demande de gaz russe avant la fin de l'année.16
La période actuelle pourrait être le moment idéal pour accélérer la transition d’une façon qui permettrait de protéger les pays (et les investisseurs) contre d’éventuelles sources de tensions similaires à l’avenir. Le monde reste trop dépendant des combustibles fossiles pour réduire de façon significative les émissions de dioxyde de carbone à court terme. Le niveau élevé auquel se situent aujourd'hui les prix des sources d'énergie à forte intensité carbone devrait favoriser encore davantage la transition en faveur des énergies renouvelables à un moment où celles-ci bénéficient d’un repli de la courbe des coûts à long terme en raison des avancées technologiques. Il faut toutefois être conscient du fait que les événements récents auront des conséquences à court terme.
Quel sera le coût de la transition énergétique ?
La réduction à zéro des émissions nettes de gaz à effet de serre au cours des prochaines décennies représente un défi colossal et un coût non négligeable. Elle nécessite un réalignement total de l'économie mondiale, ce qui implique des bouleversements au sein de chaque foyer, bureau, usine, ville et pays de la planète. De nombreux pays s'étant engagés à poursuivre des objectifs plus stricts en matière d'émissions, des estimations du coût que représente la lutte contre le changement climatique ont été proposées.
Dans l'édition 2021 de ses Perspectives énergétiques mondiales, l'Agence internationale de l'énergie indique que les programmes actuels de réduction des émissions de CO2 manqueront de quelque 60 % l'objectif de zéro émission nette fixé pour 2050. L’agence précise que pour atteindre cet objectif, jusqu’à 4 000 milliards de dollars d’investissements annuels seront nécessaires au cours des 10 prochaines années pour combler l’écart.17
Selon une étude menée par McKinsey & Co, les dépenses d'investissement en actifs physiques dans le cadre de la transition vers l'objectif de zéro émission nette devront se monter à 9 200 milliards de dollars par an en moyenne d'ici à 2050, soit environ 3 500 milliards de dollars de plus que les niveaux actuels. Selon le cabinet de conseil, les dépenses pourraient atteindre un pic équivalent à 8,8 % du PIB mondial entre 2026 et 2030, mais devraient globalement se situer à 7,5 % en moyenne entre 2021 et 2050. Son rapport conclut qu'une transition vers l'objectif de zéro émission nette « ne se limitera pas à créer des opportunités économiques immédiates, mais ouvrira également la perspective d'une économie mondiale fondamentalement transformée, avec des coûts énergétiques plus faibles et de nombreux autres avantages ».18
Quelles conséquences pour les investisseurs ?
La démarche en faveur de l'objectif de zéro émission nette est extrêmement importante pour les investisseurs. Nous plaidons depuis longtemps en faveur des opportunités d'investissement que présente la transition énergétique. Dans le contexte de la crise ukrainienne et des dernières analyses publiées sur le changement climatique, il est plus que jamais essentiel de privilégier la réduction des émissions de CO2 en tant que thème d'investissement. Les entreprises qui élaborent des technologies contribuant à la décarbonation et à l'efficacité énergétique devraient potentiellement bénéficier de la transition. Un univers croissant d'actifs verts s'offre aux investisseurs.
Les opportunités d'investissement que présentent les entreprises en passe d'atteindre leurs objectifs de zéro émission nette, en mesure de gérer leurs chaînes d'approvisionnement afin d'être moins exposées aux chocs et privilégiant la création d'emplois équitables, flexibles et bien rémunérés, constituent le nirvana des investisseurs responsables. Parallèlement, le fait d'éviter toute exposition aux actifs de pays ne respectant pas les normes internationales en matière de droits humains, de diplomatie et d'environnement doit être l'un des principaux enseignements à tirer des récents événements.
La question que chacun doit se poser est de savoir si son portefeuille est aujourd'hui aligné sur un avenir durable pour la planète et la société, ou s'il contribue à accentuer la dégradation de l'environnement et les inégalités sociales. Les investisseurs doivent être conscients des risques que comporte un investissement dans une entreprise susceptible de sous-performer en raison de son empreinte environnementale ou de ses mauvaises pratiques sociales et de gouvernance.
En termes de risques réglementaires et politiques, les investisseurs ne doivent pas perdre de vue le fait que l'un des outils dont disposent les pouvoirs publics pour lutter contre l'impact des émissions est la hausse de la fiscalité. Si les entreprises doivent payer davantage pour émettre des gaz à effet de serre, cela pèsera sur leur rentabilité et, par voie de conséquence, sur les rendements des investisseurs. Les consommateurs peuvent également peser sur le débat. Ils peuvent réduire leur demande en faveur des biens et des services d'une entreprise si celle-ci est considérée comme menacée par le changement climatique, si elle contribue à la hausse des émissions ou si elle se livre à d'autres pratiques non durables.
Quelles opportunités d'investissement la transition énergétique présente-t-elle ?
Compte tenu du niveau d'investissement nécessaire pour atteindre l'objectif de zéro émission nette, nous pensons qu'il existe une multitude d'opportunités d'investissement à long terme. L'allocation des capitaux sera de plus en plus déterminée par les avancées en matière de décarbonation, et les investisseurs actifs et responsables jouent un rôle fondamental dans la promotion de ce changement. Les investisseurs disposent aujourd'hui d'un éventail toujours plus large d'actifs verts dans lesquels ils peuvent investir, dont les nouvelles technologies qui contribuent à la transition vers une économie plus propre. Ces technologies, liées directement ou indirectement à la transition énergétique, évoluent rapidement. Des avancées assez notables ont déjà été réalisées dans les domaines du solaire, de l'éolien et d'autres sources d'énergie renouvelables, mais elles doivent encore s'intensifier considérablement pour contribuer pleinement à la lutte contre le changement climatique. Parmi les thèmes et les secteurs qui, selon nous, constituent des opportunités d'investissement clés à long terme figurent :
- Les énergies renouvelables : l'électrification présente un intérêt particulier pour les investisseurs, qu'il s'agisse des transports, du chauffage des logements ou encore de certains grands processus industriels. Les carburants de substitution tels que l'hydrogène et les technologies qui y sont liées sont très prometteurs. Nous pensons que cet univers recèle de nombreuses opportunités d'investissement.
- Les énergies intelligentes : le déploiement des capacités en matière d'énergies renouvelables se poursuit à un rythme soutenu, mais pour atteindre son plein potentiel, les infrastructures numériques et physiques doivent être plus performantes. De fait, quelque 5 800 milliards de dollars d'investissements annuels dans l'approvisionnement en énergie seront nécessaires au cours des 30 prochaines années pour atteindre l'objectif de zéro émission nette.19
- Les transports : les opportunités d'investissement se multiplient dans le domaine des infrastructures de recharge des véhicules électriques, des batteries, de la télémétrie et des puces. Selon les prévisions, quelque 66 millions de véhicules électriques seront commercialisés chaque année en 2040, contre seulement trois millions en 2020.20
- L'agriculture : le secteur agricole représente selon nous une opportunité considérable dans la mesure où la transition énergétique stimule la croissance dans de nombreux domaines, de l'utilisation plus efficace de l'eau à l'agriculture verticale, en passant par la viande produite en laboratoire. La valeur estimée du marché des aliments d'origine végétale en 2030 s'élève à quelque 162 milliards de dollars, contre 29,4 milliards de dollars en 2020.21
- Le recyclage : la réduction des déchets et de l'utilisation des matières premières deviendra une priorité à mesure que les entreprises adopteront une démarche circulaire dans leurs activités. Le marché mondial du recyclage des produits électroniques devrait peser 114 milliards de dollars d'ici à 2025.22
Le cap à suivre est clair : les investisseurs aspirent au changement et la transition vers un monde sans émission offrira de nombreuses opportunités. L'allocation des capitaux sera de plus en plus déterminée par les avancées en matière de décarbonation, et les investisseurs jouent un rôle fondamental dans la promotion de ce changement. Fait révélateur, les ventes mondiales de portefeuilles axés sur les facteurs ESG ont continué à augmenter en 2021. Selon Morningstar, le nombre de fonds durables à l'échelle mondiale a atteint 5 932 à la fin de l'année dernière, avec une progression de 11 % au cours des trois derniers mois de 2021, contre 5 330 fonds au troisième trimestre.23
Au final, la réalisation des objectifs de l'Accord de Paris de 2015 nécessitera un effort concerté et solidaire en faveur d'une économie plus propre afin de réduire les volumes de CO2 que nous émettons. La dynamique est lancée et nous pensons qu'elle conduira à un avenir économique plus vigoureux et plus durable, ainsi qu'à une amélioration potentielle des performances financières à long terme.
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