La valeur des entreprises technologiques réside dans les tendances à long terme
Les valeurs technologiques connaissent une forte hausse depuis le début de la pandémie et ont conduit les indices technologiques vers de nouveaux sommets, ce phénomène a fait naître des inquiétudes quant à la surchauffe et à la survalorisation du secteur. En 2020, l'indice Nasdaq a affiché une performance spectaculaire de 45 %, tandis que l'indice S&P 500 enregistrait augmentait de 18 %. Depuis le début de l'année, les deux indices progressent d’environ 20 %1 .
La progression du secteur signifie que la valorisation relative des titres technologiques dans l'indice S&P 500 IT, par exemple, est supérieure de 27,5 % à celle de l'indice S&P, telle que mesurée par le bénéfice par actions (ratio cours/bénéfices).2 Toutefois, les niveaux de valorisation des titres technologiques ont toujours eu tendance à être plus élevés que ceux des entreprises évoluant dans des secteurs plus traditionnels. Dans de nombreux cas, nous pensons que les multiples ne reflètent pas encore pleinement le potentiel de croissance supplémentaire que les entreprises technologiques pourraient offrir.
La qualité au juste prix
Dans le secteur technologique, les valorisations ne révèlent qu'une partie du tableau. Une croissance dont la qualité est fondamentalement bonne suscite généralement une prime et nous pensons que de nombreuses opportunités à long terme subsistent dans l'univers de la technologie. Les investisseurs devront ainsi payer un peu plus cher pour accéder au secteur et profiter de son potentiel à long terme.
Lorsqu'une technologie est prête à être commercialisée, il est fréquent qu'elle réponde aux besoins d'un marché nettement plus vaste que celui initialement prévu. Le principal facteur de motivation pour payer une prime est celui de la croissance. Prenons l'exemple d'une entreprise dont la croissance s'élève à 10 % par trimestre, soit environ 45 % sur l'année. Si sa croissance trimestrielle atteint ensuite 11 %, soit une légère hausse par rapport aux prévisions, cela équivaut à une croissance annuelle d'environ 52 %. Par conséquent, si la valeur d'une entreprise est basée sur une perspective de croissance annuelle supérieure à 40 %, mais que celle-ci dépasse ensuite les 50 %, le ratio cours/bénéfice prend soudain une tout autre allure.
Nous privilégions les entreprises qui présentent un solide potentiel à long terme. Par le passé, elles ont été nombreuses à atteindre voire dépasser leurs objectifs majeurs par le passé, un phénomène toujours d’actualité.
Des résultats en hausse
Bien que cotée en bourse depuis 2004, une entreprise comme Alphabet (Google) continue de se développer. Aujourd'hui, nous sommes loin du contexte qui a précédé l'explosion de la bulle Internet au début du siècle, époque à laquelle les prix explosaient. En 1999, de nombreuses entreprises technologiques affichaient une croissance non viable et se voyaient gratifiées de niveaux de valorisation irréalistes compte tenu de la faiblesse de leurs chiffres d'affaires et de leur clientèle. Aujourd'hui, les entreprises du secteur affichent des chiffres d'affaires, des bénéfices et des clients bien réels, génèrent de solides flux de trésorerie et bon nombre d'entre elles ont encore de très vastes marchés à exploiter.
Les récents rapports trimestriels soulignent clairement la vigueur du secteur. Alphabet a annoncé que les recettes publicitaires de Google avaient bondi de 69 % en glissement annuel pour atteindre 50,44 milliards USD au deuxième trimestre (T2). Amazon a annoncé une hausse de 27 % de ses ventes nettes à 113,1 milliards USD, tandis que le chiffre d'affaires de Microsoft a augmenté de 21 % à 46,2 milliards USD. Parallèlement, le chiffre d'affaires de Facebook au T2 a fait un bond spectaculaire de 56 % pour atteindre 29 milliards USD, tandis que celui d'Apple a atteint 81,4 milliards USD, soit une hausse de 36 % sur 12 mois, et que ses bénéfices ont presque doublé, passant de 11,3 à 21,7 milliards USD.3
Des opportunités
Le secteur de la technologie continue d’évoluer à un rythme que nous n’aurions pas imaginé il y a 20 ans. Amazon, qui était à l'origine un simple libraire en ligne, a récemment racheté le géant hollywoodien MGM, propriétaire de la franchise James Bond, pour 8,45 milliards USD.4 Loin de se contenter de vendre du matériel et des logiciels, les entreprises technologiques proposent désormais des services (Amazon Prime, Microsoft Xbox Live, Apple Pay, Google Play, etc.) qui procurent à leur tour des revenus réguliers.
Les dépenses d'infrastructure liées au cloud ont connu une croissance particulièrement rapide. Selon McKinsey & Co., les trois principaux prestataires de services cloud atteindront un chiffre d'affaires combiné de 100 milliards USD en 2020, mais de nombreuses opportunités demeurent inexploitées. Selon le cabinet de conseil, ce chiffre ne représente en effet qu'une fraction du marché mondial des services informatiques d'entreprise, estimé à 2 400 milliards USD.5 De son côté, Amazon Web Services a vu la croissance de son chiffre d'affaires s'accélérer de 37 % au T2, contre 32 % au trimestre précédent.6
Selon notre analyse, le secteur recèle d’opportunités. Au début de la pandémie, certains postes de dépenses technologiques se sont accélérés, notamment ceux qui permettaient aux entreprises de poursuivre leur activité et à leurs salariés de travailler à domicile. De nombreux projets à plus long terme ont été mis de côté, mais ils réapparaissent aujourd'hui.
Aux États-Unis par exemple, de nombreuses banques régionales accusent un retard en matière d’offre de services numériques. Or, pour continuer à satisfaire leurs clients, elles doivent proposer des services bancaires en ligne et mobiles. Les jeunes générations veulent effectuer leurs opérations bancaires en ligne, sur leur téléphone, et un grand nombre de ces banques déploient désormais une stratégie mobile. Jusqu'à l'an passé, beaucoup hésitaient, mais elles réalisent aujourd'hui qu'une stratégie bancaire numérique pourrait jouer un rôle décisif dans leur activité.
Valeur contre longévité
En fin de compte, nul besoin de chercher bien loin pour trouver une entreprise technologique qui affiche un niveau de valorisation élevé. Ces niveaux élevés sont souvent justifiés, mais d'autres le sont moins. De même, il est tout aussi aisé de trouver des entreprises technologiques faiblement valorisées, dont beaucoup ont enregistré de piètres performances au fil des années. Opter pour des valeurs bon marché n'est pas nécessairement une bonne stratégie dans le secteur de la technologie. Il faut avant tout privilégier les valeurs de qualité.
Le niveau de valorisation est important car il peut aider à trouver un point d'entrée intéressant, mais il ne s'agit pas d'un critère absolu pour évaluer la qualité d'une entreprise dans son ensemble. Il est essentiel d'examiner toutes les informations qui entourent la croissance - sa qualité, sa viabilité et l'effet de levier qu'une entreprise peut produire. Le secteur de la technologie est exposé à de nombreuses tendances, parfois passagères, et les valorisations peuvent monter en flèche soudainement puis s'effondrer tout aussi rapidement. Nous privilégions les tendances à long terme, les entreprises qui selon nous seront gagnantes sur le long terme, même si leur valorisation est plus élevée que leurs homologues.
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