Obligations vertes : les trois principales idées reçues
Mythe n° 1. Les rendements des obligations vertes sont inférieurs à ceux des obligations conventionnelles
Les obligations vertes se comportent comme des obligations conventionnelles et leur rendement est tributaire de divers facteurs tels que les conditions du marché et les fondamentaux de l'émetteur en matière de crédit. Il convient de noter que les projets environnementaux financés par des obligations vertes n'ont pas d'incidence directe sur le risque ou la performance de l'émetteur.
Comme le montre le graphique ci-dessous (performance annuelle), les obligations vertes peuvent offrir des rendements attrayants et ont surperformé l'univers des obligations conventionnelles sur cinq des sept dernières années civiles.lendar performance
Source: AXA IM, Bloomberg au 29 février 2024
À l'heure actuelle, les obligations vertes offrent aux investisseurs des rendements attrayants tout en leur permettant d'accéder à des émetteurs qui investissent dans la transition vers une économie bas carbone. On observe en outre une diminution du « greenium » (écart de rendement entre obligations vertes et obligations conventionnelles), qui se rapproche de la parité. Au 29 février 2024, le greenium avoisinait en moyenne les 2 pb sur le marché des obligations vertes en euros.
Mythe n° 2. Les obligations vertes constituent un placement de niche
Ce qui était sans doute vrai il y a une dizaine d'années lorsque le marché était encore embryonnaire est aujourd'hui dépassé. Le marché des obligations vertes s'est considérablement développé ces dernières années, avec un éventail d'émetteurs toujours plus large et une liquidité croissante permettant une plus grande diversification sectorielle et régionale. L'univers des obligations vertes se caractérise également par une diversification croissante au sein du segment crédit du marché, ainsi que par la part de plus en plus importante des obligations souveraines.
Cette évolution, associée à la prise de conscience croissante de la nécessité d'opérer une transition vers une économie bas carbone, ouvre des perspectives d'investissement attrayantes et contribue à faire des obligations vertes une composante crédible de l'allocation globale de la majorité des investisseurs.
Mythe n° 3. La taille du marché des obligations vertes est relativement modeste
L'expansion du marché des obligations vertes a été spectaculaire ces dix dernières années avec un nombre croissant d'émetteurs privés, publics et institutionnels. Comme l'indique le graphique, même dans le contexte difficile de 2023, les émissions d'obligations vertes ont battu tous les records, avec un volume atteignant 422 milliards de dollars1 . Cette tendance se poursuit en 2024 et le volume d'émission s'élève aujourd'hui à 1 620 milliards de dollars, pour plus de 740 émetteurs2 . Cette croissance s'est traduite par la création d'une multitude de solutions d'investissement allant des stratégies internationales aux stratégies à duration courte en passant par les stratégies totales return, et visant à offrir des sources d'alpha comparables à celles de l'univers de placement plus global.
Source: AXA IM, Bloomberg au 29 février 2024
On observe depuis quelques années une montée manifeste de l'intérêt des investisseurs plus « conventionnels ». Cet intérêt devrait selon nous se maintenir, les investisseurs cherchant à accroître leur contribution en faveur de l'environnement tout en s'exposant à un marché en pleine croissance, très diversifié et dont la liquidité ne cesse de croître.
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