Deux minutes pour s’informer sur les marchés financiers : La Fed envisage un positionnement plus restrictif ; la BCE laisse la porte ouverte à des hausses plus marquées

Que faut-il retenir ?

D'après le procès-verbal de sa dernière réunion de politique monétaire, la Réserve fédérale américaine pourrait adopter un «positionnement plus restrictif», même si de plus fortes hausses de taux risquent d'avoir «un effet négatif plus marqué que prévu sur l'activité économique». Le Comité de politique monétaire (FOMC) a indiqué qu'il voterait probablement en faveur d’une hausse des taux de 50 ou 75 points de base (pb) lors de sa réunion ce mois-ci. Le procès-verbal de la dernière réunion de la Banque centrale européenne (BCE) révèle que celle-ci prévoit de relever ses taux de 25 pb en juillet, laissant ainsi la porte ouverte à une hausse plus marquée en septembre. Parallèlement, le Premier ministre britannique Boris Johnson a démissionné de son poste de chef du Parti conservateur, amorçant ainsi un nouveau processus d'élection à la tête du parti.

État du monde

Dans le cadre de son projet visant à intégrer encore davantage le changement climatique dans ses opérations de politique monétaire, la BCE compte progressivement décarboner ses positions en obligations d’entreprise. Elle a déclaré qu'elle tiendrait compte du changement climatique dans ses achats d'obligations d'entreprises, son cadre de garanties, ses exigences en matière de communication d'informations et sa gestion des risques, afin de « soutenir la transition écologique de l'économie ». Elle a ajouté que ces mesures inciteraient les entreprises et les établissements financiers à faire preuve de plus de transparence quant à leurs émissions de CO2 et à les réduire. Christine Lagarde, présidente de la BCE, a déclaré que ces changements montrent que la banque « traduit en actes concrets son engagement à lutter contre le changement climatique ».

Le chiffre de la semaine : 78.6%

Le taux d'inflation officiel de la Turquie a fortement augmenté, passant de 73,5 % en mai à 78,6 % en juin, son niveau le plus élevé depuis 24 ans. Cependant, selon certains économistes et critiques du gouvernement du président Recep Tayyip Erdoğan, le taux réel pourrait atteindre près du double de ce chiffre. Erdoğan a axé son modèle économique sur la baisse des taux d'intérêt pour stimuler la croissance économique, faisant grimper les coûts dans un pays extrêmement dépendant des importations, tandis que la livre turque a elle aussi fortement chuté.

Éclairage

Batterie au sable

Utilisation de sable de qualité inférieure pour stocker l'énergie et pallier les problèmes d'intermittence des énergies renouvelables. La première unité commerciale du système a été déployée dans une centrale électrique en Finlande. Elle se compose d'un silo contenant environ 100 tonnes de sable de construction, capable de supporter des températures allant jusqu'à 500 degrés Celsius une fois chauffé. L'air chaud produit peut ensuite être libéré en période de coûts énergétiques élevés ou de faible disponibilité des énergies renouvelables. Dans sa forme initiale, le système est plus efficace en tant que source de chaleur qu'en tant que dispositif de reconversion de cette chaleur en électricité.

Prochaines échéances

L'indice ZEW du climat économique dans la zone euro de juillet sera publié mardi, suivi mercredi des chiffres du PIB britannique pour le mois de mai. Le même jour seront communiqués les chiffres de l'inflation actualisés pour l'Allemagne, la France, l'Espagne et les États-Unis, tandis que la Banque du Canada se réunira pour fixer ses taux d'intérêt. Jeudi, les États-Unis annonceront la moyenne sur quatre semaines des demandes d'allocations chômage. Enfin, vendredi seront publiés les chiffres du PIB chinois pour le deuxième trimestre ainsi que les chiffres de la production industrielle et manufacturière américaine pour le mois de juin.